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Kanban vs Scrum
Depuis de nombreuses années, les méthodologies agiles se développent avec succès. Si la plupart des entreprises adoptent ces méthodes, c’est parce qu’elles permettent d’obtenir des résultats optimaux en un temps record. Les méthodes agiles réduisent les taux d’échec enregistrés auparavant avec les méthodes traditionnelles. Elles mettent par ailleurs l’accent sur le travail d’équipe et la progression itérative du produit.
De toutes les méthodologies agiles, deux se démarquent grâce à leurs caractéristiques essentielles : Scrum vs Kanban. Ces deux approches les plus répandues sont souvent confondues ou mal interprétées. Explorons ensemble les caractéristiques de chacune d’elles et leur importance.
Qu'est-ce que la méthode agile ?
La méthode agile est un processus qui facilite la collaboration entre les différents acteurs intervenant sur un projet. Cette collaboration est faite de manière continue à chaque étape du projet. Avec cette méthode, le projet est fragmenté en plusieurs sous-parties par l’équipe. Ainsi, cette approche permet de mieux répondre aux besoins du client, qui sont placés au centre des priorités du projet.
La méthode agile, en bref
Pour comprendre les débuts de la méthode agile, il faut remonter en 1981. À ce moment-là, des experts tels que Tom Gil, Scott Shultz, Brian Gallagher et Alex Balchin ont publié de nombreux travaux qui ont servi de fondation à cette méthode.
Il faut toutefois attendre l’année 2001 pour connaître les valeurs et les principes fondamentaux de cette méthode à travers la publication du « Manifeste Agile ». Ce document a été édité en Amérique par 17 experts en développement logiciel, pour pallier les problèmes rencontrés lors de la gestion des projets.
Au départ, la méthode agile a été mise en place pour la gestion des projets de développement web et informatique. Compte tenu de son succès, elle a ensuite été adoptée par de nombreuses entreprises spécialisées dans d’autres domaines d’application. La méthode agile promeut une collaboration itérative, incrémentale et adaptative.
Fonctionnement de la méthode agile
Selon la méthode traditionnelle Waterfall, il faut planifier un projet dans ses moindres détails avant de le mettre en exécution. En plus d’être laborieuse, cette approche fait perdre du temps. En outre, il est presque impossible d’anticiper tous les aléas susceptibles d’empiéter sur le bon déroulement du projet. Certains imprévus peuvent contraindre à modifier la totalité du projet, ce qui est contre-productif.
La méthode agile va à l’encontre des principes de la méthodologie traditionnelle. Elle préconise les objectifs à court terme. Avec ce procédé, le projet est segmenté en plusieurs sous-projets. Après avoir défini clairement ses attentes à l’équipe de réalisation du projet, le client suit attentivement et valide chaque étape.
Sa satisfaction étant prioritaire, les différents membres de l’équipe s’impliquent activement dans l’exécution du projet et communiquent fréquemment avec lui. Ils travaillent en harmonie et échangent de façon transparente. Ils effectuent des ajustements en temps réel selon les attentes du client.
Présentation des méthodes agiles
Après la publication du Manifeste de l’Agile, de nombreuses méthodes ont vu le jour. On peut les classifier en deux grandes catégories.
D’une part, nous retrouvons les approches à petite échelle (APE) et d’autre part celles à grande échelle (AGE). Les premières approches sont les plus célèbres. Il s’agit des méthodes Scrum et Kanban.
Elles ont été créées pour piloter un projet faisant intervenir 9 personnes au maximum. Les approches à grande échelle comme les modèles Scaled Agile Framework (SAFe), Large Scale Scrum (LeSS), Disciplined Agile Delivery (DaD) sont créées pour des équipes de 10 à 150 personnes.
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Méthode Kanban : origine et fonctionnement
La méthode Kanban a été développée par l’ingénieur japonais Taiichi Ohno vers la fin des années 50. En cette période, il travaillait pour le compte du constructeur automobile Toyota. Son objectif était de trouver des solutions qui s’adaptent constamment au besoin du client, tout en limitant la surproduction et en réduisant les délais, ainsi que les coûts. Avec ce procédé dans le temps, il voulait permettre à Toyota d’être productif comme les constructeurs automobiles américains d’antan.
Dans sa nouvelle approche, Taiichi Ohno préconisait une production nommée « juste-à-temps ». Aujourd’hui, elle est désignée par le vocable « production en flux tendu ». Cette nouvelle organisation de travail exige une réponse précise à chaque demande, en temps réel. Elle incite les différents membres de l’équipe à se surpasser pour avoir un bon rendement.
Dans la pratique, ils traitent la tâche prépondérante du backlog. Il s’agit d’un cahier de charges dans lequel sont consignées les exigences du projet et les ressources à utiliser.
Étymologiquement, le mot Kanban signifie « carte » ou « étiquette » en japonais. Quand les membres d’une équipe ont des tâches à exécuter, ils utilisent des cartes magnétiques ou des post-it qu’ils déplacent sur un tableau. Ce fameux tableau des tâches est composé de quatre colonnes qui constituent le flux du travail :
- tâches à faire,
- tâches en cours,
- tâches à tester,
- tâches terminées.
Grâce à ce tableau, la planification du projet se fait aisément. De plus, les équipes visualisent facilement l’évolution du travail. Elles identifient à temps les blocages dans le flux de travail et les corrigent. Suite à la demande du client, les équipes créent chaque jour de nouvelles tâches, en ajoutant les cartes dans la colonne « à faire ».
Ces cartes sont déplacées dans les autres colonnes à mesure que les tâches évoluent.
La méthode Kanban fonctionne en flux tirés, contrairement à ce qui se propose sur le marché. Cela signifie que l’entreprise ne produit que sur la demande des consommateurs. Il n’y a donc aucun risque qu’elle se retrouve avec des produits en trop ou des stocks en excédent.
Méthode Scrum : fonctionnement
Comme la méthode Kanban, l’approche Scrum a été créée pour rationaliser le flux du travail et permettre aux équipes d’obtenir plus facilement des résultats probants. Scrum est une méthode agile qui se distingue des autres procédés par trois points cruciaux :
- la méthode Scrum est fondée sur des rôles codifiés,
- la méthode Scrum se déroule en sprints ou cycles pluri-hebdomadaires,
- la méthode Scrum met le client au cœur du projet.
Avec cette approche, chaque membre de l’équipe a un rôle concret à jouer. Les missions sont définies en amont par le scrum master, un expert qui grâce à ses compétences relationnelles facilite la collaboration entre les différents membres de l’équipe. C’est lui qui rassemble les différents corps du métier (développeur, architecte, testeur…) nécessaires à la concrétisation du projet. Il collabore étroitement avec le product owner, le représentant du client.
Ce dernier a pour mission de présenter les exigences du livrable et de valider les nouvelles fonctionnalités avant leur mise en place. L’équipe de développement est le troisième acteur de cette approche. Elle a pour rôle de choisir le travail à réaliser.
À l’instar de toutes les approches agiles, Scrum s’organise autour des cycles incrémentaux et des itérations. Ils sont désignés également par « sprint ». Chaque sprint vise à clôturer une phase du projet. Il peut durer des semaines selon la complexité des tâches à accomplir.
Chaque sprint suit un processus très simple qui comprend le développement de fonctionnalités, le contrôle de qualité et la phase de livraison. Avant le démarrage du premier sprint, le scrum master et le product owner établissent une phase préliminaire de planification basée sur les users stories.
À la fin de chaque sprint, il est organisé une réunion au cours de laquelle tous les acteurs exposent les difficultés qu’ils ont rencontrées. Le produc owner est également convié à cette réunion. Au cours de cette réunion nommée sprint meeting review, il amende les fonctionnalités livrées. Ses remarques constructives vont permettre de réajuster les fonctionnalités et de revoir le product backlog.
Ainsi, le sprint qui est relancé prend en compte ses exigences.
Kanban vs Scrum : les principes des deux méthodes
Bien qu’elles émanent de la méthode agile, Kanban et Scrum sont deux méthodologies avec des principes opposés.
Les principes de base de Kanban
Kanban s’articule autour de 6 principes qui constituent ses artères. Avec cette méthode, c’est la responsabilité collective qui est de mise. Aucun responsable n’assure le fonctionnement du projet.
1er principe du Kanban : la visualisation du flux du travail
Il est recommandé de visualiser le workflow pour comprendre son mode de fonctionnement. La lecture est facilitée par les cartes et les colonnes. Il est aisé de suivre chaque tâche, de la demande du client à sa livraison, à travers l’emplacement de la carte dans le tableau.
2e principe du Kanban : limiter le nombre de tâches
En plus de gagner du temps, on travaille mieux en prenant cette disposition. Avec ce principe, il est aisé de repérer les problèmes dans chaque colonne et d’y trouver les solutions.
3e principe du Kanban : gestion du flux
Il est primordial d’adopter une bonne politique (vitesse et souplesse) pour optimiser la fluidité du travail. Ainsi, chaque cycle sera achevé correctement.
4e principe du Kanban : Explication des règles des processus
Pour éviter toute mauvaise interprétation, il est primordial de définir clairement les rôles de chacun des collaborateurs et de situer leur responsabilité.
5e principe du Kanban : les boucles de rétroaction
À ce niveau, il est recommandé d’organiser de courtes réunions quotidiennement, pour faire le point des tâches exécutées avec tous les membres de l’équipe. C’est également le moment idéal pour partager les informations capitales avec toute l’équipe et profiter d’une vision d’ensemble sur le projet.
6e principe du Kanban : identification des pôles stratégiques à améliorer
Aucun membre ne doit faire une réserve d’informations. Tous les collaborateurs doivent travailler en synergie pour l’amélioration du flux de travail.
Les principes de base de Scrum
Longtemps utilisé dans le secteur informatique, plus précisément dans le développement de logiciels, Scrum a conquis aujourd’hui de nombreux domaines d’activité. Avec ce processus, le feedback est fait de manière continue, pour permettre aux différents acteurs d’écarter les risques d’erreur. Il se repose sur 5 principes.
1er principe du Scrum : comprendre le travail et les tâches à accomplir
Avec Scrum, la gestion d’un projet se fait aussi en plusieurs parties. Cela permet de suivre avec un œil critique la réalisation de chaque sprint et d’atteindre facilement l’objectif final escompté.
2e principe du Scrum : faire preuve de transparence et de respect
Il n’y a pas de véritable chef avec la méthode Scrum. L’équipe travaille en autonomie. Toutefois, les membres doivent connaître avec précision les tâches des autres acteurs.
3e principe du Scrum : intégrer et respecter les deadlines
Pour éviter les retards dans la livraison des produits, on définit des deadlines. Ces échéances permettent de s’informer sur les progrès effectués par chacun des membres de l’équipe. Chaque membre agit quand et comme il le faut.
4e principe du Scrum : visibilité continue
Avec l’approche Scrum, il est essentiel de rester organisé et d’avoir une vue d’ensemble sur le projet. C’est la clé pour la bonne réalisation du projet. Pour cela, il faut une feuille de route.
5e principe du Scrum : être concentré
L’objectif du Scrum est d’améliorer les projets, mais aussi d’optimiser leur réalisation. Ceci étant, il faut prévoir des marges d’erreur pour les imprévus. C’est à ce niveau que le Scrum Master doit jouer effectivement son rôle.
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C’est son interface intuitive et facile à maîtriser qui rend cet outil si efficace. Avec ce logiciel, il est possible de créer des applications pour répondre à des besoins ponctuels.
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En conclusion
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